POESÍA 1



Sueño Errante

Embriagado con los pensamientos de los niños
me pregunto,
¿por qué son tan profundas las almas y los hombres tan ciegos?
¿Cómo pueden ser eclipsadas las almas
por tales mentes diminutas?
¿Amamos los pasillos húmedos del Infierno?
Donde cada gota de agua pálida
que cae de las paredes de la caverna
es la música no lavada marcada en el silencio...
Mis sueños preferidos han desaparecido
cabalgando el dorso de las águilas.
Con alas rastreando hacia abajo,
elevándose hacia lo alto, 
serán llevadas como partículas finas, 
semillas elegantes 
en un viento cristalino.
Sin ellas
me siento divinamente estéril
como si a un recipiente vacío le negaran su propósito.
Sólo puedo mirar en el silencio
siempre escuchando el murmullo del cielo.
Sabiendo que detrás de la niebla oscurecida
los ángeles están construyendo refugios para la inocencia humana.
Refugios arrancados de algo oscuro
y gravemente herido.
Remansos resistentes a todas las enfermedades.
Pensé que estaba dotado
de una belleza prometida
eso sería liberar los sueños desatendidos de un semidiós.
Eso sería desatar sus nudos débiles
y liberarlos en la caricia de la luz.
Pero las riendas gloriosas
que alguna vez habían sido las mías,
hecha jirones y manchadas de sangre,
han resbalado de mis manos en desuso
como una red abandonada a un viento fantasmal.
Todavía puedo llegar a ellas.
Puedo sentir su sombra entre mis manos.
Su poder, como una tormenta eléctrica
vagando sin rumbo y sin combustible,
pronto a ser agotado.
Este pedazo de papel
es arrancado de algo oscuro
y gravemente herido.
Es el espejo que levanto hasta el cielo ennegrecido.
Un sacrificio tortuoso.
Saltando de estrella en estrella
mis ojos tejen una constelación.
Mis pensamientos en busca de la infinita carga maternal.
Mi corazón escuchando el sonido
de los niños soñando impolutos.
El sueño errante me mira.
Dice mi nombre en un susurro.
Me hace señas con un ala extendida.
"¡Vuela! ¡Tus sueños preferidos te esperan! "
La voz retumbó como un estruendoso juramento.
Mis alas temblaron con la fuerza prohibida
mientras registraban la intensidad del viento
para detectar signos de liberación.
Corrientes que me llevarían
a las altas ramas de los árboles
succionando el sol en los campos más allá de mi reino.
En el interludio de un momento
desplegué mis alas y salté hacia el cielo,
dentro del portal azul.
Pura velocidad.
Los ríos estaban tras las venas marrones
hinchadas en las piernas de la tierra,
o en las heridas feroces que sangran el verde.
Los agujeros del sol recortado entre las nubes
con tiernas lanzas de luz carmesí.
La luna se elevaba en el cielo oriental—
una concha de ostra
perforada por el tiempo.
Vientos solitarios se precipitaban por
buscar una posición de quietud.
La mazmorra terránea
miró hacia mí con desprecio
como una niñera relevada de su deber.
Olvidé el suelo.
Cancelé la gravedad.
Equilibrado 
frente a las esperanzas y los temores aborígenes 
me convertí en el chamán que baila 
en las aguas espirituales de los ancestros 
desplumando las palabras y los significados desde el fastidioso aire.
Yo sólo pensaba en el sueño errante...
el viento sagrado que reaviva
mi exquisito anhelo por la cruda verdad.
Para aprovecharla como la medicina
en una fiebre de insomnio esperando ser curado.
¡La idílica cumbre!
Los lugares polvorientos de pureza.
Estas alas están rotas
de algo oscuro y gravemente herido.
Ellas me llevan a mis sueños preferidos
y ahogan la inercia de la indiferente muerte.
Su fuerza se adapta perfectamente 
a mi destino. 
Una milla más allá de estos árboles, 
me caigo como una torpe estrella 
en el foso de un mundo hambriento. 
Mis sueños preferidos vagarán de nuevo. 
Con el tiempo ellos se elevarán a los árboles de un reino más rico. 
Mis alas volverán a seguir su vuelo, 
rastreando su ritmo cardíaco 
y construyendo una tela de mil sueños entremezclados. 
Una vez más el círculo infinito. 
El nuevo sueño revivificado. 
Navegable—
incluso en las aguas turbias 
y los cielos nublados del viajero itinerante. 
El errante sueño se revela 
(con una pirueta del reloj de arena de los cielos), 
igual que el anterior
muy inferior. 
Crea tu mundo y déjalo ir hacia adelante 
confía en el único eso es todo.
La fermentación prevalecerá. 
Es la lección que aprendí 
con mis alas extendidas por debajo 
del cielo deslumbrante. 
Es la crudeza lo que busco
intacta en la pulcritud de otros.





Le Promeneur des Rêves

Intoxiqué par les pensées des enfants
je me demande,
pourquoi les âmes sont elles si profondes et les
hommes si aveugles?
Comment les âmes peuvent elles être éclipsées
par des esprits si petits?
Est ce que nous aimons les passages barrés de
l'Enfer?
Où chaque goutte d'eau pâle
qui tombe des murs de la caverne
est de la musique sale esquissée dans le silence…
Mes rêves préférés ont disparu
chevauchant le dos des aigles.
Avec des ailes qui balayent en bas, qui se lèvent
vers le haut,
ils sont emportés comme des graines délicates,
élégantes
sur un vent cristallin.
Sans eux
je suis divinement nu
comme un vaisseau vide refuse son but.
Je ne peux que fixer dans le silence
écoutant toujours le murmure du paradis.
Sachant que derrière la brume assombrissante
les anges construisent des abris pour l'innocence
humaine.
Des abris arrachés à quelque chose de sombre
et gravement blessé.
Les cieux résistant à toute maladie.
Je croyais que j'étais enrichi
d'une beauté promise
qui libérerait les rêves négligés d'un demi dieu.
Qui unirait leurs faibles noeuds
et les libérerait dans la caresse de la lumière.
Mais les rennes glorieux
qui avaient étés les miens,
en lambeaux et tâchés de sang,
ont glissé de mes mains en mésusage
comme une toile d'araignée abandonnée à un
vent fantomatique.
Je peux encore les atteindre.
Je peux ressentir leur ombre à travers mes
mains.
Leur pouvoir, comme un orage électrique
qui se promène sans but sans carburant,
bientôt épuisé.
Ce morceau de papier
est retiré de quelque chose de sombre
et gravement blessé.
C'est le miroir que j'ai soulevé vers le ciel assombri.
Un sacrifice détourné.
Sautant d'étoile en étoile
mes yeux tissent une constellation.
Mes pensées à le recherche du fardeau maternel
sans fin.
Mon coeur écoutant le son
des rêves d'enfants sans tâche.
Le voyageur des rêves se retourne pour me regarder.
Appelle mon nom d'une voix murmurée.
Me fait signe d'une aile étendue.
"Vole! tes rêves préférés t'attendent!"
La voix tomba comme un tonnerre qui jure.
Mes ailes tremblèrent d'une puissance interdite
comme elles cherchaient dans les courants du
vent
des signes de libération.
Des courants qui m'emporteraient
vers les hautes branches des arbres
allaitant le soleil dans les champs au delà de
mon royaume.
Dans l'interlude d'un instant
je déployais mes ailes et sautais vers le ciel,
dans le vestibule bleu.
Vitesse pure.
Les rivières en dessous étaient des veines brunes
enflées sur les jambes de la terre,
ou des coupures sauvages qui saignaient vert.
Le soleil découpait des trous dans les nuages
avec des tiges tendres de lumière cramoisie.
La lune se levait dans le ciel oriental -
une coquille d'huître
marquée par le temps.
Des vents solitaires se précipiteraient en
cherchant un poste avancé de tranquillité.
Le donjon terrestre
me lorgnait avec mépris
comme une nourrice dégagée de son devoir.
J'oubliais le sol.
J'annulais la gravitation.
Equilibré contre les espoirs aborigènes et les
peurs
je devins le shaman qui danse
dans les eaux spirituelles des mots décapants
ancestraux et des significations de l'air embarrassant.
Je pensais seulement au promeneur de rêve…
Le vent sain qui renflamme
mon attente exquise de la vérité brute.
Pour la mesurer comme un médicament
dans une fièvre sans sommeil espérant être guérie.
La flèche pacifique!
Les endroits poussiéreux de pureté.
Ces ailes sont tirées
de quelque chose de sombre et gravement blessé.
Elles m'emmènent à mes rêves préférés
et étouffent l'inertie de l'indifférence morte.
Leur force est parfaitement adaptée
à ma destination.
Un mile de plus après ces arbres,
je tomberai comme une étoile filante
dans le fossé d'un monde affamé.
Mes rêves préférés se promèneront encore.
Avec le temps ils s'élèveront vers les arbres d'un
plus riche royaume.
Mes ailes suivront encore leur vol,
pisteront leur battement de coeur
et construiront un piqué de mille rêves
mélangés.
Un tour de plus du cercle infini.
L'ardoise de rêve revivifiée.
Navigable -
même dans les eaux sombres
et les cieux nuageux du voyageur itinérant.
Le promeneur des rêves se révèle
(avec la vivacité du sablier des cieux),
en haut comme en bas.
Crée ton monde et laisse le aller de l'avant
authentifié pour l'Un qui est tout.
L'abandon prévaudra.
C'est la leçon que j'ai apprise
avec mes ailes déployées en dessous
du ciel lumineux.
C'est la brutalité que je cherche
intacte du polissage d'un autre.





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